Oh, we do like to find good début authors at It’s a Crime! And today sees the official publication of Belinda Bauer’s Blacklands.
Set on Exmoor, Blacklands is a tale of psychological suspense involving two people in a game of cat and mouse. However, the cards may not be considered randomly stacked as one of the pair is a twelve year old boy and the other is an adult serial killer/paedophile. So what is the link? Steven, the boy, is growing up in a household with more pressures than most of his age experience, as a dark cloud constantly hovers over his family.
‘Steven’s nan looked out of the window with a steady gaze.
‘She had started life as Gloria Manners. Then she became Ron Peters’s wife. After that, she was Lettie’s mum, then Lettie and Billy’s mum. Then for a long time she was Poor Mrs Peters. Now she was Steven’s nan. But underneath she would always be Poor Mrs Peters; nothing could change that, not even her grandsons.’
Steven’s Uncle Billy went missing one day, thought to be a victim of the now detained, adult Arnold Avery, but his body was never found. Steven has taken to digging up parts of Exmoor in the hope of locating his lost uncle, but one day he decides on a direct approach and starts to communicate with Avery by letter.
Blacklands is very rich in character depiction. Steven makes for a sympathetic protagonist as we read his story from his point of view. He is a good boy, but subject to misunderstandings and the misplaced directions of the adults around him, living on limited means. We also learn of his experiences as a victim of bullying and of being the ‘big brother’. He tries to forge a relationship with an adult male, but with his mother’s love life, this proves to be difficult and subject to disappointment. Above all, as the elder son and grandson, he is not his Uncle Billy and cannot replace him, and finding Billy becomes his goal. Learning to correspond with a now-institutionalised serial killer is another matter entirely.
If you seek an excellent début this year, don’t miss this one. Bauer could prove to be competition for Minette Walters in the psychological suspense sub-genre, where she takes the ‘normal’ and ‘simple’ facts of life and examines them in another dimension.
[With thanks to Transworld for the proof copy, from which the quote is taken.]
I've just finished reading this book, and I'd rather agree with your article. It's a very good book, and a very uncommom suspense novel.
Posted by: Cryssilda | 19 August 2010 at 16:43
Pauvres Blacklanders
À l’origine, nous confie l’auteure Belinda Bauer, son roman Sous les bruyères (Blacklands, titre originel) n’était pas censé être un thriller. Elle avait simplement l’intention d’écrire l’histoire d’un petit garçon et de sa grand-mère. C’est en voyant à la télévision une interview d’une mère dont l’enfant avait été assassiné qu’elle s’est proposé d’explorer les limbes de l’horreur en se demandant ce que peut représenter l’impact d’un tel drame sur une famille.
À douze ans, Steven Lamb a l’âge de son oncle Billy Peters lorsque ce dernier a été enlevé, violé et assassiné avant d’être enterré quelque part dans la lande ingrate et inhospitalière d’Exmoor dans le Somerset anglais. De Billy le cadavre n’a jamais été retrouvé, empêchant en quelque sorte la pauvre famille Peters de faire son deuil, de tourner la page si telle chose est concevable suite à une tragédie de cette ampleur : il y a d’abord la mamie qui passe ses journées à regarder par la fenêtre, comme si elle attendait désespérément le retour impossible de Billy ; puis il y a la mère de Steven, Lettie (sœur de Billy), qui charrie un passé tourmenté par la culpabilité et le rejet, et qui n’arrive pas à entretenir avec ses propres enfants des rapports sains et harmonieux ; et il y a Steven, qui creuse, creuse et creuse à la bêche, retournant tel un Sisyphe prépubère la terre argileuse de la lande anglaise à la recherche de la fosse improvisée de Billy, quelque part dans ce mince suaire d’ajoncs et de bruyères.
Convaincu que l’assassin de Billy est nul autre que le tueur en série Arnold Avery, impénitent pédophile qui croupit depuis près de vingt ans en prison, le jeune Steven amorce alors secrètement une correspondance codée avec le psychopathe, espérant lui faire révéler où a été ensevelie la dépouille du pauvre Billy. Cette quête insensée du corps perdu de Billy est perçue par Steven lui-même comme un antidote à tout ce qui empoisonne la dynamique familiale désormais pourrie. Avery n’en attendait pas tant de la vie derrière les barreaux ; il retire de cet échange épistolaire une manière de poursuivre ses petits jeux pervers… Et comme il a tout son temps, il s’accroche à cette correspondance qui le divertit et le fait fantasmer. De la pénombre de sa cellule, Avery n’en finit plus de se gargariser de ce sentiment de toute-puissance, jusqu’à ce qu’il décide enfin de revivre l’extase de ses viols immondes et qu’il prenne la clef des champs.
Sous les bruyères est raconté selon le point de vue du monstre mais aussi, en alternance, selon le point de vue de Steven. On a donc droit dans ces chapitres à des réflexions tout à fait surprenantes, mais si sensées quand on y pense. Son initiation au monde des tueurs en série n’en est que plus bouleversante, lui qui a plutôt l’âge de jouer aux Lego et à rêver de friandises sucrées. « Les chaussettes, c’est tellement banal. Quotidien. Comment quelqu’un qui enfile des chaussettes le matin pourrait-il être un tueur en série? Les chaussettes ne sont ni cruelles ni dangereuses. Elles sont amusantes, des mitaines pour les pieds, en quelque sorte. Elles transforment les orteils en gonds noueux, en marionnettes comiques. C’est sûr qu’une personne qui porte des chaussettes ne peut pas vraiment représenter un danger pour lui, ni pour quiconque? C’est sûr! » L’ingénuité du jeune personnage rend son drame encore plus prenant lorsqu’il est confronté à l’épouvantable. Car en dépit de son jeune âge, Steven en vient à se documenter et il se farcit tout ce qu’il peut dénicher relativement aux tueurs en série, en particulier tout ce qui a été écrit dans les journaux conservés aux archives sur les crimes d’Avery. Le contraste entre le style âpre, dur et sadique de l’ogre insensible et celui tout innocent du petit Steven est frappant et ajoute à la cruauté du sort que réserve le tueur à ces agneaux sacrifiés. Ces lettres que s’envoient Lamb le bien nommé et Avery, présentées de manière manuscrite et donc très réaliste dans des rectangles intercalaires ombragés, font quasiment figure de pacte avec le diable. Comment ne pas perdre son âme en effet quand on doit jouer à devenir l’ami du bourreau de petits êtres innocents?
Simon Roy
Alibis (Polar, Noir, Mystère)
Posted by: Simon Roy | 30 July 2010 at 01:56
You've done a good job of hooking me. Thanks for the review. I know how hard they are to write, but you did good. I'm putting Blacklands on my list.
Posted by: joylene | 11 January 2010 at 16:29
I'm wondering if I have your list of best 10 crime fiction reads for 2009- http://paradise-mysteries.blogspot.com/2009/12/your-best-crime-fiction-reads-in-2009.html - I don't want to miss any :-)
Posted by: Kerrie | 05 January 2010 at 09:08
I liked this too - though could have spent less time inside one of the character's ooky heads. The writing is top notch.
Posted by: Barbara | 03 January 2010 at 18:19